Emma, voile-aviron de 16 pieds – 2e partie

Dans un premier article Emma, voile-aviron de 16 pied sur plan Gartside, je vous avais montré la construction de la coque, mais il restait encore beaucoup de travail pour aménager l’intérieur et construire le gréement.

La première chose après avoir retourné la coque et enlevé les couples, c’est encore et toujours du ponçage. Le petit truc très pratique pour enlever les bavures d’époxy, c’est le décapeur thermique. Tu chauffes l’époxy déjà sec, et avec un ciseau à bois tu peux décoller les bourrelets d’époxy dans les clins. Ça élimine beaucoup de ponçage !

Quand la coque est prête, on peut enfin commencer l’aménagement. Dans mon cas, il y a deux cloisons, avant et arrière. On vous a déjà décrit comment relever la forme d’une cloison : prise-de-gabarit-et-regle-magique/ ou prise-de-gabarit-deuxieme-technique/. J’obtiens ainsi la forme des cloisons, en suivant chaque clin :

Cloison avant, devant mon mug Homer Simspon et ma collection de Leffe vide…

La cloison est ensuite collée par un joint congé, puis les barreaux sont collés à leur tour :

Les barreaux sont arrondis, en plus de l’esthétique ça rigidifie le pont et facilite l’évacuation de l’eau.
À l’avant, l’étambrai est renforcé pour la tenue du mât.

Chaque petite pièce prend beaucoup de temps à être tracée, usinée puis ajustée. Les heures passent vite…

Le puits de dérive est construit puis collé en place, les coffres sont fermés, les supports de banc, les bancs et les guirlandes sont prêts.
La guirlande, qui aurait dû être renforcée par une tige filetée traversante, ou par un assemblage rainure-languette. Le collage bois debout, ce n’est pas assez solide…
Et les bancs latéraux, et le début des planchers…
Premières peintures, premiers vernis.

J’ai choisi de faire une serre-bauquière ajourée, ça rajoute encore des heures de boulot.

Un gabarit permet la construction en série des entretoises.
Il faut ensuite toutes les coller…
La serre-bauquière est pré-ployée à l’eau bouillante pour éviter la casse.

L’essentiel de la coque est maintenant fini, mais il reste encore tout le travail sur le gréement, l’accastillage, les couches de vernis et de peinture… Les deux tiers du bateaux sont faits !